
Le "Super Mardi" ("Super Tuesday") du 5 février a été un pas décisif pour le candidat républicain John McCain. Vainqueur dans neuf Etats, il aurait voulu une victoire encore plus nette. C'était sans compter l'acharnement de ses rivaux Mike Huckabee et Mitt Romney qui l'ont privé de la première place dans 12 Etats sur 24.
Cet homme au parcours étonnant en est à sa deuxième campagne présidentielle. Pour de nombreux républicains, le sénateur de l'Arizona John McCain fait figure de héros. En 1967, il participe à la guerre du Vietnam où il est fait prisonnier.
Son âge, 71 ans, pourrait être un inconvénient pour ceux qui aspirent à un renouvellement de génération en politique. S'il est vainqueur des primaires, il devra affronter un candidat nettement plus jeune. Pourtant, John McCain affiche une totale sérénité, renforcée par une victoire indéniable lors du "Super Mardi". Candidat imposant, il s'est rapidement distancié d'un George W. Bush impopulaire en affichant sa particularité et son indépendance.
Ce businessman millionnaire tord le cou à tous les pronostics qui, il y a un an à peine, annonçaient déjà sa défaite. A présent, il assume son rôle de leader. "Nous avons gagné dans les plus gros Etats. Je suis en tête et ça ne me dérange aucunement", s'est-il félicité. Pourtant rien n'est gagné. Avec 613 délégués acquis, il est encore loin des 1191 exigés pour l'investiture républicaine. Il devra encore se frotter à la ténacité de ses deux rivaux, Mike Huckabee et Mitt Romney, qui gardent des raisons d'espérer jusqu'aux primaires décisives du 4 mars.
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